LE BILAN – 2021. L’ANNÉE. EN JEUX VIDÉOS.

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(12 Minutes n’y est pas.)

2021 : 2020, le remake. J’exagère, je sais, perso c’était l’année de tous les changements. Je me suis fait virer (en plein stream), j’ai eu plusieurs gros soucis de santé (dont un en plein stream), j’ai déménagé (pas vraiment en plein stream mais un peu quand même). Par contre, au niveau sociétal, forcé de constater qu’on est dans la même merde covidienne que l’année dernière, que y’a les mêmes, disons, inquiétudes politiques en encore plus proches de chez nous… Vous voyez le topo. Et au niveau vidéoludique, c’est un peu la même aussi. 2020 était censé être la transition, 2021 le départ des courses, de la Nouvelle Génération et des lendemains qui chantent. Faute de composants, la next gen reste encore très timide voir à l’arrêt.

Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu beaucoup de bons jeux, bien au contraire ! Les coupures ont été encore plus durs cette année que l’année dernières et certaines des dernières victimes (Loop Hero, Turnip Boy Commits Tax Evasion et Scarlet Nexus entre autres, mais surtout Rain on your Parade qui, bordel, méritait sa place sur cette liste) sont des jeux que j’aime d’Amour et que je conseille sans aucune réserve. Mais, pour je ne sais quelle raison complètement arbitraire, il en faut 30 et pas un de plus. J’ai choisi de rester assez fidèle à la première liste que j’ai faite en préparant ce bilan plutôt que d’y réfléchir pendant des heures, même si je suis parfaitement conscient de l’importance de mes choix sur l’avenir de l’Industrie. Mais plus je la relis, plus je suis d’accord avec moi même, ce qui est probablement bon signe.

Les règles sont les mêmes que l’année dernière :

1) Jeux de l’année ne veut pas forcément dire sortis pendant l’année. Y’en a un qui a 8 ans, pour vous donner une idée.

2) Ce sont les jeux qui m’ont le plus marqués. Je ne les ai pas tous finis (même si j’en ai fini plus que d’habitude). Ce ne sont pas ceux sur lesquels j’ai passé le plus d’heures. Mais ce sont mes jeux de l’année, ceux qui m’ont laissé la plus forte impression positive pour une raison ou une autre.

3) Le classement va être découpé en trois segments, les Mentions Honorables, le Milieu Crémeux et le Haut du Panier, et au fur et à mesure qu’on monte les échelons, les descriptions seront plus longues et détaillées. Oui, c’est par paresse.

C’est bon ? En route alors.


ÉTAGE 30 À 21 – LES MENTIONS HONORABLES.

Les Ugo dans Koh-Lanta de cette année, ceux qui auraient totalement mérité une place parmi les grands dans un monde juste, mais tel le buffet petit déjeuner à volonté de l’injustice que je représente, je… Mmh. Je ne sais plus où je vais avec cette métaphore. Bref. Comme l’année dernière, ceux-là ne sont volontairement pas numérotés et peuvent être classés dans l’ordre de votre choix, donc oui, votre préféré était totalement 21ème, rassurez-vous.

Halo Infinite – J’y ai trop peu joué pour le mettre plus haut que ça pour l’instant. Peut-être qu’il se retrouvera dans le Top 10 2022 (Spoiler du Ael d’Octobre 2022 : non.) mais je peux déjà dire avec certitude que j’adore les changements faits à la formule et que je prends un gros pied dessus. Sur un Halo. Moi.

Y’s IX – C’est pas le plus beau ou le plus original de la classe, mais ça reste juste un bon J-RPG, cliché mais ultra compétant, avec un système de combat très sympa.

Unpacking – Le premier jeu à vous faire chialer en posant des casseroles et des tampons.

Metro Sim Hustle – A la surface, un simulateur de conduite de métro. Quand on creuse, un bordel sans nom. Cette sensation s’appelle coke.

Spellcaster University – Avec un concept pareil, ils auraient pu se contenter du service minimum. A la place, ils ont rempli le jeu de dizaines de systèmes et bonnes idées.

Animal Crossing: New Horizons Happy Home Paradise – Si c’est vraiment le point final de New Horizon, s’inspirer de House Flipper en partant est la plus belle sortie possible.

Super Mario 3D World + Bowser’s Fury – Mais surtout Bower’s Fury, l’add on caché de Mario Odyssey tellement plein de nouvelles idées que ça m’étonne presque que Nintendo l’ai pas vendu 60€. Merde non attendez, techniquement ils l’ont fait.

Guardians of the Galaxy – Square qui réussit un jeu Marvel, je l’ai pas vu venir. Un excellent jeu d’aventure solo, solide en tout point.

Fossil Corner – Il y a des jeux que j’ai plus aimé que Fossil Corner cette année. Pourtant je suis certain que je le relancerais bien après tout le reste de cette liste pour un petit classement de la détente.

Lego Builders Journey – Le dernier cut de la liste des 20 est toujours le plus douloureux. Builders Journey est magnifique, intelligent, émouvant et pas mal d’autres superlatifs. Ne le loupez pas, surtout si vous aimez les petites briques.


ÉTAGE 20 À 11 – LE COEUR CRÉMEUX.

On passe au plat principal, avec un vrai classement pour faire sérieux et tout. Le moment où je prends des vrais décisions qui vont vraiment vous décevoir en temps réel et où je justifie mes choix injustifiables. Comme par exemple,

20 – Tales of Arise

QUOI FERRAGUN, SEULEMENT. Ben, oui. C’est peut être sincèrement l’un des plus beaux jeux que j’ai vu de ma vie, les combats en mettent plein la vue, les musiques sont magnifiques, mais j’ai eu du mal à m’accrocher aux personnages et à l’histoire. C’est Persona 5 qui recommence. Ceci dit, la prochaine fois que le JRPG me démange, comme deux fois par an, je retournerais sans doute sur Tales of Arise, me promener dans ce monde magnifique et aller tabasser tous les animaux innocents sur mon passage.

19 – Gran Turismo Sport

Oui, je sais qu’il date de 2017. Mais cette année je suis tombé dans GT Sport pendant quelques semaines et graphiquement il rends des coups aux dernières productions, avec des aides à la conduite assez proches des derniers Forza et quelques sytèmes très intelligents, comme le fait de vous donner une nouvelle voiture tout les jours où vous faites un certain nombre de kilomètres de route ce qui permet de se faire rapidement un joli garage. Du coup, encore une série que je méprisais sur laquelle j’ai retourné ma veste. Je suis même très hype pour GT7 l’année prochaine (Ael d’Octobre : AH AH AH HA HA HA *larmes*). Bientôt je serai hype pour Elden RiHa ha ha non.

18 – Gas Station Simulator

Pardon, Marion, mais l’absence de Car Wash lui fait perdre 15 places. Dans la collection “jeu qui n’a absolument aucun droit d’être aussi bon”, un simulateur gonzo de station essence au fond du Texas ne devrait pas être aussi complet et profond. Au lieu de ça, c’était une de mes sorties les plus attendues de l’année et je surveille chaque patch avec attention en me demandant si c’est le moment d’y retourner. Un excellent simulateur.

17 – Cranked Up

En théorie, Trials avec des donuts, ça n’aurait pas dû arriver sur cette liste. Mais CassieWarner est passée par là. Et l’ambiance générale du jeu, la folie qui s’en dégage, le talent des levels designer et quelques très bonnes décisions de gameplay font que Cranked Up est un délice sucré que je vous inviterais de tout cœur à tester. Surtout si vous avez envie de créer une rivalité jusqu’à la mort dans les leaderboards avec quelqu’un.

16 – Bus Simulator 21

Bus Simulator a toujours été une série bien au-dessus de la mêlée des simu d’Europe de l’Est mais le dernier épisode fait tout péter en terme de qualité de production. C’est la première fois que je vois un jeu de ce type qui m’a donné l’impression de jouer à au moins un double A. La map américaine est diversifiée et magnifique, le gameplay toujours aussi profond, les petites histoires dans le jeu amusantes et les dev font un très bon boulot pour corriger les soucis présents au lancement. J’ai jamais autant aimé les bus.

15 – There is no game: Wrong Dimension

Dans notre grande collection “normalement j’aime pas mais ça j’aime”, doublé de la collection “le chat avait raison sur celui là”, je n’aime pas les point’n’click généralement mais j’ai adoré There is no game. Mais en même temps, j’adore quand on explose le quatrième mur avec talent, tout ce qui est meta. Et c’est le jeu le plus meta que j’ai jamais vu. Tout spécialement toute la deuxième moitié du jeu est absolument extraordinaire.

14 – Judgement

C’est juste un nouveau Yakuza dans le style de 0 à 6. Mais sans Kiryu. Voilà. Je pourrais vraiment boucler ma “critique” ici et vous auriez toutes les infos nécessaires. Les phases d’infiltration / enquête sont tellement aidées par le jeu qu’on sent que même eux n’avaient pas envie d’y passer des heures, le système de combat toujours viscéral et plaisant et les quêtes secondaires toujours débiles.

13 – Dorfromantik

Une des meilleures surprises de l’année pour moi. Un puzzle game au design si charmant, où quoi que vous faites vous aurez une jolie petite maquette de village à regarder. Les règles d’assemblages peuvent être un peu obscures dans un premier temps mais c’est le parfait jeu de fond pour nettoyer le palais entre deux expériences plus consistantes.

12 – A Little Golf Journey

J’ai appris récemment que A Little Golf Journey, qui était apparu sous le nom “OK Golf HD” dans les bases de données, était l’adaptation d’un jeu mobile. Je crois que je n’aurais jamais deviné. Dès les premières secondes, ça a été un énorme coup de coeur, avec un gameplay simplissime à comprendre et complexe à maîtriser sans être frustrant et un univers enchanteur à visiter. Ça ne vaut pas un nouveau Everybody’s Golf mais ça fait vraiment du bien là où ça passe.

11 – Killer Instinct (2013)

J’ai hésité à le mettre entre les dix jusqu’à la dernière seconde, mais Deathloop a finalement gagné. Il n’empêche, Killer Instinct est, encore une fois, le jeu de baston qui m’a fait aimer les jeux de baston. La présentation est toujours spectaculaire de violence et de dynamisme, même huit ans après sa sortie, le système de combo ultra satisfaisant et parfaitement servi par des tutoriels extraordinaires pour aider à comprendre les bases de la baston en général et de KI en particulier. Bring back KI, bordel.


ÉTAGE 10 À 1 – LE HAUT DU PANIER.

On arrive à l’Olympe. Les dix jeux de l’année pour moi. Les dix qui m’ont le plus happés. Je vous préviens par avance, la sélection part vraiment dans tous les sens ce coup-ci, mais plus je relis cette liste et l’ordre que j’ai fini par définir, plus je suis à l’aise avec, ce qui est probablement bon signe. Je me demande à quel point je suis prévisible sur mes picks, tiens. Bon, allez, en route.


10 – Deathloop

2021 est vraiment l’année où, vu qu’on m’a offert plein de jeux et demandé d’y jouer pour des raisons diverses, j’ai pu vraiment étendre mes horizons vidéoludiques. Par exemple, j’ai pas du tout accroché aux précédents jeux Arkane Studios. J’ai déjà jamais été client des Deus Ex et co, mais Dishonored et ses suites m’avaient laissé complètement de glace. Tout semblait trop bordélique pour moi, le jeu semblait décider de changer ses règles en cours de route et me punir de pas les respecter ensuite. Je n’avais pas essayé Prey parce que pas fan de l’ambiance horreur, mais Deathloop…

Deathloop me sortait par les yeux avant même sa sortie. Le battage médiatique était infernal. A toutes les conférences, un long trailer, rabâchent les mêmes points, un torrent de pubs sur Twitch, sur Youtube, d’opé spé… J’étais gavé. C’était un de mes gros délits de faciès cette année et je l’assume. J’ai détesté Deathloop avant même sa sortie.

Et ensuite j’y ai joué.

Deathloop est génial.

Je ne sais pas ce qui fait la différence. Si c’est la mécanique de boucle temporelle qui rend les choses familières au fur et à mesure et rend le tout moins punitif. Si c’est l’esthétique formicapunk as fuck tellement différente et rafraîchissante. Si c’est les personnage principaux si attachants dans leurs interactions. La présentation graphique et sonore extraordinaire, en particulier les musiques dynamiques. Le level design est absolument prodigieux d’ingéniosité dans les 30 manières que vous avez de faire les choses à chaque fois. Le lore planqué partout.

Sans doute un peu de tout ça, ou peut être que c’est enfin le jeu où tout a cliqué pour moi. Pourtant le mélange infiltration / flingues / pouvoirs magiques n’a rien de nouveau. Mais ce coup ci, je suis tombé profondément dedans, a tenter de nouveau combo, à débloquer de nouveaux mods et des nouvelles armes pour les loop suivants, à essayer de trouver de nouvelles solutions aux problèmes. Ou c’est peut être que le jeu est fun, sans prétention ou balais dans le cul. Bref, j’ai ravalé mes mots avec joie. Pas la dernière fois sur cette liste.


9 – Asto’s Playroom

Deux choses pour commencer, dont une méchante et gratuite, parce que ce post est beaucoup trop positif. Petit un, offrir le meilleur jeu avec la console, c’est toujours très risqué. Regardez comme ça a marché pour la Wii. Soit dit en passant, si une boîte aurait pu et dû faire un jeu de plateforme comme ça pour un de ses anniversaires, célébrant toutes ses licences et ses héros, c’est bien Nintendo. Non, Smash ne compte pas.

Petit deux, quand des développeurs travaillent sur un projet d’amour, on sent la différence. Et Astro est une lettre d’Amour. Je ne pensais pas spécialement avoir d’attachement aux consoles Sony (aux consoles de salons en tout cas, Vita 5eva because it’s one more than 4eva), mais la fin d’Astro Playroom, j’ai eu envie de ratraper tout les classique que j’avais loupé sur PS1 et PS2.

Astro est le premier jeu que j’ai platiné depuis très longtemps. Il est court, quelques mécaniques ne fonctionnent pas aussi bien qu’elles le pourraient mais bordel ce que ce jeu est charmant. Et ce charme, cet amour mis dans le produit, des robots jouant des scènes de jeu célèbre au CPU chantant une chanson sur sa vie aux boutons Playstation planqués dans le décors fait beaucoup pour Astro. Et aussi : la PS5.

Sérieusement, je regrette le temps où les consoles étaient vendues avec un vrai jeu de démo mais Astro est la plus parfaite raison de se rassurer sur son achat quand vous la sortez de la boîte après l’avoir arraché au corps du dernier participant du Squid Game où vous avez été envoyés, si j’ai bien compris comment Micromania les distribue maintenant. Les graphismes sont magnifiques et la dualsense (qui est la vraie upgrade de la PS5) très bien exploitée dans toutes ses fonctions. Maintenant, oui, c’est court. Mais c’est gratuit (avec une console à 499€). Donc à un moment : merde. Vivement qu’ils en fassent un plus long quand même.


8 – Foundation

Je peux vous raconter ma vie deux minutes ? Cool. Ok, donc flashback, nous sommes fin des années 90 et, dans la nuit d’une chambre de Niederbronn-Les-Bains, un jeune Aelthan Ferragun découvre Settlers II, son premier jeu de gestion teutonant. Et, avec Roller Coaster Tycoon 2, ce fut la fondation (VOUS L’AVEZ ?) de nombreuses nuits de passion solitaire. Settlers avec ce génie de vous demander de prendre des décisions “macro” alors que votre peuple vivait sa vie et réagissait à votre politique sans que vous puissiez les contrôler directement.

10 ans et quelques après, chut, Foundation reprend ce principe avec un tel brio que c’est dur de croire qu’on est devant le premier jeu du genre d’une nouvelle boite. C’est beau, c’est tellement intéligent dans ses ajouts et ajustement à la formule, certaines choses ne sont pas forcément intuitives mais : merde. C’est un jeu qui peut vous aspirer entièrement sans vous rendre au monde pour des heures entières et c’est tout ce qu’on demande à un jeu de ce genre.

Fondation ne réinvente pas vraiment la roue, mais la peaufine à un point qui touche, sans exagération, à une forme de merveille. C’est un jeu devant lequel beaucoup risquent malheureusement de passer, mais à cette petite frange d’entre nous qui aime optimiser le parcours des marchandises afin de pouvoir livrer du fromage dans cet entrepôt qui dessert les carrières pour que les maisons montent de niveau et comment ça il est 5h30 du matin, je vous le dis mes soeurs et frères : les jours heureux sont de retour.


7 – Street of Rage 4 : Mister X Nightmare

Je peux vous raconter ma vie deux minutes ? Cool. Ok, donc flashback, nous sommes en 1993 et, dans la nuit d’une chambre de Niederbronn-Les-Bains, un jeune Aelthan Ferragun découvre sur la triple cartouche vendue avec la Megadrive reçue à Noël Streets of Rage. Et, avec…

…Pouf pouf.

Laissez moi vous parler du Nacon Daija. Oui, on va faire ça là, maintenant. 2021 est l’année où je suis devenu un bon dieu d’apologiste du stick arcade. Suite à une promo sur l’excellentissime stick de Nacon (n’hésitez pas à me contacter pour un partenariat quand vous voulez les gens, je suis OPEN), j’ai craqué sur ce fort bel objet et vu l’amour du Beat, du Shoot, du Rythm, de la Baston et du Retro qu’il a rallumé, je n’ai aucun regret. Le stick, c’est la vie et aucun jeu ne m’a rendu plus apologique que l’add-on du déjà excellent Street of Rage 4.

Que DotEmu avait déjà réalisé un coup de maître avec sa suite d’un des beat’em’all les plus mythiques de tout les temps, dont at me, n’était déjà plus un secret pour personne, même si refaire le mode story en coop avec plein de gens (dont les excellents Hanapoulpe et Zigzig, gros bisous si vous lisez ça) m’a rappelé à quel point l’expérience de base était déjà géniale. Mais l’idée de rajouter ce mode rogue lite qui n’aurait JAMAIS dû aussi bien marcher et qui fini par être un exemple prodigieux du genre fini par me faire penser que ces gens ont compris quelque chose du jeu video que bien des autres n’ont toujours pas.

Presser les boutons frénétiquement pour sortir un bon gros combo “rush vers l’avant into attaque spécial into chassé fouété” pendant que l’écran s’illumine réveille des instinct de G4M3R qui font tellement chaud au coeur en ces temps de jeux ultraréalistes militaristes pisse froid. C’est coloré, c’est beau, ça péte de partout, les boss fight sont dantesque, oui, c’est ce qu’on veut bordel. Le online marche comme un charme quelque soit la plateforme, les nouveaux personnages sont tous différents et intéressants (surtout une) et on peut même jouer un frikkin kangourou qui boxe des gens. Il les tabasse. Tu le vois faire. Bordel ce jeu est génial.


6 – Crimzon Clover WORLD IGNITION / Crimzon Clover WORLD ExPLOSION

Parlons du Nacon Daija.

Non, vous savez quoi, mieux. Parlons du DOUBLE BREAK MODE.

Une fois mon stick en main j’ai vu ça comme une occasion de m’ouvrir aux styles de jeux qui m’ont intrigué mais à côté desquels je suis passé jusqu’ici. Principalement : la baston et les shmups. Après avoir cherché auprès des connaisseurs du genre quoi prendre pour un débutant, une fois tout les classiques du genre passés, tous parlaient à voix basse de la légende de ce jeu développé par un fanatique dans son coin qui en donnait a retordre aux légendes du genre, accessible pour les débutants et si dur à maitriser, explosif, fait pour les machines mordernes et composé de tout ce que les fans pouvaient attendre.

J’ai douté. Je suis un croyant.

Il faut comprendre les mécaniques en fait. Vous avez trois boutons dans le jeu en tout. Un bouton de tir et un bouton qui charge des missiles à têtes chercheuses qui ne partent que quand vous le relâchez. Plus vous approchez des cibles et plus vous en avez quand les missiles partent, plus votre jauge de spécial se remplit. C’est là que le troisième et dernier bouton entre en jeu. Déclenchez à un tiers et vous lancez une bombe qui élimine les tirs ennemis mais coutera plus de jauge le coup d’après. Déclenchez quand elle est pleine, et en plus de la bombe vous aurez droit à quelques très précieuses secondes de puissance de feu décuplée, appelée le break time. Mais vous pouvez aussi attendre que la jauge soit doublement pleine.

Et là… Grand dieux. Tout explose sur l’écran. Le framerate ralentit. Votre vaisseau n’est plus que destruction et balles pleuvent sur tout l’écran. Tout n’est que couleurs et explosions. C’est un système de risque et de récompense mais la récompense est tellement efficace. En mode Novice, le jeu est extrêmement accessible et vous apprend à la perfection les bases du genre et de ses patterns. Je passe le premier niveau sans perdre de vie systématiquement désormais et avance de plus en plus loin en “un crédit”, et je vais le passer tôt ou tard. Encore une fois, les jeux faits par amour, tout ça.

Petit nota précision, WORLD IGNITION est la version dispo sur Steam et WORLD ExPLOSION est la version avec un mode en plus et quelques aménagements uniquement disponible sur Switch pour l’instant, même si elle devrait bientôt arriver dans la version PC si j’en crois les rumeurs. (Ael 10/22 : oui c’est dispo, oui c’est génial.) Dans les deux cas, le jeu est jouable en mode Tate. Ceux qui savent savent.


5 – Ratchet & Clank Rift Apart

Bonjour, c’est l’Ael d’octobre 2022. Je reprends l’écriture d’ici, pour vous donner une idée de ce qui était déjà fait et de ce qui reste à faire.

La PlayStation 5 est une excellente console, en théorie. Le SSD, la manette avec les trigger qui résistent, tout ça c’est bien mignon mais si y’a pas de jeux pour montrer pourquoi ça peut vous ravager la gueule à la ponceuse, autant sortir une collection d’économiseur d’écrans avec des toasters qui volent. Y’a peu de dev qui se sont vraiment retroussés les manches sur la bête en 2021 mais pour les deux qui l’ont vraiment fait, bordel, Ils L’Ont Fait.

Donc oui, Rift Apart fait partie de ceux-là. Déjà : c’est magnifique. Absolument. Les graphismes n’ont jamais fait un jeu, mais ils font d’une ambiance, et les mondes de Ratchet, même s’ils pourraient être une chouille plus grands à mon sens, sont merveilleux, ont tous leur propre touches et couleurs et surtout, sont cohérents. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais chaque monde à vraiment l’air animé de sa propre vie et sa propre logique et ça fait tellement.

Ensuite : manette en main, c’est un plaisir de chaque instant. Les persos répondent au doigt et à l’œil, le jeu à 3 000 idées à la minute et même si certaines ne collent pas, c’est pas grave, on passe vite à la suite pour toujours plus de saveur. Les combats sont haletants et si vous galérez un peu, les options de difficulté et d’accessibilité font un excellent boulot pour rendre le jeu agréable quel que soit votre niveau. Et les armes sont full débiles. Je sais que c’est un des arguments de la série mais n’ayant que très rapidement mis les doigts sur le “remake” PS4 de 2016, j’avoue que les combos m’ont pas mal surpris.

J’ai jamais accroché au monde de Ratchet et Clank, qui m’ont toujours semblé les deux héros les plus génériques as fuck du monde du jeu vidéo ou presque. Et je ne suis toujours pas convaincu pour être franc. Mais Rift Appart m’a gentiment appris qu’on s’en fout parfois du nom de la licence, des persos et du background si le jeu est aussi bon. Et si ça n’est pas une killer app, c’est au moins un inratable pour ceux qui ont une PS5.


4 – Forza Horizon 5

Est-ce qu’ils font réinventer la roue à chaque nouveau jeu d’une série ? On est quand même très prompt à chier sur tous les joueurs de FIFA ou de COD en disant “LOL VOUS JOUEZ AU MÊME JEU TOUS LES ANS”, mais, on sait que c’est faux. Déjà parce qu’une année sur deux, on entend les fans de FIFA gueuler que la défense/l’attaque est à chier cette année, et les fans de COD gueuler que la campagne/le multi est à chier cette année. Forza c’est pareil, au fond. On a une nouvelle map, quelques voitures qui arrivent/repartent et vogue la galère. Alors pourquoi le mettre en quatrième sur cette liste.

Accrochez vous, ça va vous surprendre.

Parce que le jeu est génial.

Y’a une notion dont on va reparler dans… Au moins deux des trois entrées qu’il nous reste à traiter, et c’est ce que j’appelle les “video game-ass video game”. Les jeux vidéos qui font pas semblant de l’être. Qui assument totalement d’être des fuckings jeux vidéo. Et oui, vous pouvez jouer à Forza en full paramètres simulation, boite de vitesse manuelle, aucune assistance. Vous pouvez. Je ne vous comprendrais pas, soyons clairs, mais je vous jugerais pas.

Ou vous pouvez prendre une mini, la booster pour qu’elle roule à 250 et la jeter du haut d’un volcan pour qu’elle fasse un saut sur deux kilomètres.. Je veux dire, c’est bien aussi.

Forza, c’est le jeu de course où la course est, de loin, le côté le plus chiant du jeu à mon sens. C’est la sandbox là plus absolue. Et le Mexique est un excellent terrain de jeu, surtout avec le système de saisons. On ne parle pas de saisons au sens “UN NOUVEAU SEASON PASS A 45€ TOUT LES 90 JOURS” mais bien au sens météorologique du terme, vu que chaque semaine la map passe du printemps, à l’été, à l’automne, etc avec les changements de map qui vont avec, comme les lacs qui gèlent en hiver et sont asséchés en été. A chaque nouvelle édition, je passe des heures à chasser chaque panneau sur cette map, à acheter toutes les Aston Martin possibles avant de les balancer le plus loin possible dans le décor.

Et bordel ce que ça fait du bien. Après oui, la collection de voitures est dingue, le pilotage toujours parmi les meilleurs, les DJ toujours horripilants et l’infinité d’activités fini à un niveau ubisoftien de variole. Mais tout ça, c’est bien accessoire. Forza 5 est la meilleure map de jeu de bagnoles, peut être la meilleure map d’Open World jamais faite. C’est le jeu de course pour ceux qui détestent la course. Et je l’aime pour ça.


3 – PowerWash Simulator

Ça n’aurait pas dû marcher.

Même moi. L’homme qui simule plus vite que son ombre, je suis le premier à le dire. Dans aucun cas, dans aucun monde, PowerWash Simulator n’aurait dû être quelque chose qui marche et encore moins le jeu qu’une tétrachiée de streamers ont fini à 100% en live ces dernières semaines. Pourtant à l’heure où j’écris ça, j’apprends que Zerator va participer à une compète eSport sponso dessus demain soir en 4v4. Alors quoi ?

Pour le coup : même moi, je n’en suis pas sûr. Forcément, y’a le côté ultra satisfaisant du nettoyage et du gros ding à chaque fois que vous arrivez à 100% sur un objet ou un morceau, la progression très bien pensée avec les upgrade de nettoyeur et de buses qui font une satanée différentes, les maps qui comment raisonnables pour finir énormes et dans le grand n’importe quoi, demandant un paquet d’heures pour être faites à chaque fois, le multi ultra bien intégré qui fonctionne nickel. Mais ça reste un jeu de karcher bordel. Pourquoi CELUI LA a été un tel carton, pourquoi CELUI LA est si haut pour moi, loin devant tout le reste du pack ?

Une opinion : parce que c’est fait avec sincérité. Et talent aussi, ça aide, mais surtout : les dev ont, à mon avis, sincèrement essayé de faire le meilleur jeu possible. Ils ont énormément communiqué avec la communauté, écouté leur retours, leur ont demandé leur avis sur les maps, mis en place des features d’accessibilité… Ils ont fait ça bien. Pas pour la vanne. Pas pour que ce soit une vidéo YouTube marrante d’une demi-heure et passer à la suite. Pas pour banker sur un trend à la con sur Steam. Pas juste “pour le faire”. Bien. Et le fait d’y avoir mis les formes fait, je pense, toute la différence.

PowerWash Simulator n’aurait jamais dû marcher. Pourtant je pense que dans dix ans, tu pourras faire à n’importe quel joueur qui était là en 2021/2022 “tu te souviens du jeu de Karcher” et elle/il répondra “oh bordel oui, qu’est ce que c’était con et génial à la fois”.

Et en parlant de con et génial à la fois,


2 – Crusi’n Blast

N’importe quelle autre année ou presque, Crusi’n Blast aurait eu la première place de ce classement. Je dis juste ça pour vous faire comprendre que, quoi que vous pensiez que cette deuxième place signifie : non, ça n’est pas contre lui.

Bon, vous m’autorisez à exagérer un brin ? Cool. Donc Crusi’n Blast est le jeu d’arcade parfait. Ou pas loin en tout cas. C’est juste du fun en barre, un shot d’adrénaline droit dans chacune des rétines, un jeu qui saute à pied joint sur l’accélérateur et ne le relâche jamais, même pas une demie seconde. On dérape, on fait des tonneaux au-dessus du sol qui se fissure, on évite de justesse la mâchoire d’un T-Rex, on passe à travers la façade des bâtiments. Le jeu lâche scènes épiques dignes d’une production américaine full pizza bières sans arrêt.

Comment ce truc tourne en 60 FPS sur la Switch semble tenir de la pure sorcellerie jusqu’au moment où… On ralentit. Et là, oui, les coutures apparaissent, les choses scriptés, les textures baveuses, les trous qui n’en sont pas, le “rubber banding” de l’IA qui vous attend sagement. Tout est fait pour le spectacle. Mais ça, c’est votre faute. Pourquoi vous avez ralenti ? C’est pas l’idée ici. Je veux dire, y’a une chanson qui hurle “CRUUUU-SSSIIIIII’N… COME ON GO CRRRUUUU-SIIII’N” sur l’intro. Le message est pourtant clair.

Y’a une trentaine de véhicules, allant de la Cadillac ou la voiture de course de base, à l’UFO, au dino, au camion de pompier, au tank. Et tous sont viable. Tous sont upgradables et vous permettront de gagner une course même à la plus haute difficulté. Tous peuvent être équipés de néons, de décos débiles et de vos couleurs. Parce que fuck it. Parce qu’on est là pour s’amuser. Parce que merde au réalisme, à la physique, au bon goût, merde à tout ces conneries. Si vous trouvez qu’un dino qui backflip avant de retomber sur le toit d’un métro londonien et de courir dessus alors qu’il se crash dans un bâtiment avant de takedown un hélico n’est pas le genre de moment qu’on devrait avoir beaucoup plus dans le jeu vidéo, on a juste pas la même vision du médium.


1 – Sonic the Hedgehog (2006)

Non, je déconne, je déconne. Normalement c’est le point où je vous conseille de la musique, des chaînes YouTube, des séries, des trucs comme ça, mais déjà 2021 c’est loin et je ne me rappel pas de tout, et en plus on est déjà BEAUCOUP trop à la bourre et je veux finir ce bilan avant novembre. Non, ça ne changera rien, mais c’est pour moi. Je veux dire, dix mois de retard, c’est raisonnable non ? Ah. Bon, tant pis alors, on passe au premier directement quand même.


1 – Returnal

Y’a deux choses qui m’amusent en arrivant ici. La première c’est que, à première vue, mes numéros un et deux ne pourraient pas être plus opposés que ça. La deuxième c’est à quel point Returnal est le condensé d’une grande partie de tous les numéros précédents. Comme Deathloop, c’est un jeu sur lequel je suis parti avec un a priori très négatif et qui m’a totalement fait mentir. Comme Ratchet, c’est la démo technique la plus parfaite et complète de la Next Gen. Comme Forza, au final, c’est un video game-ass video game.

Bon, je rembobine. A je ne sais plus quelle conférence, je vois le tailer de ce jeu d’horreur bizarre pour PS5, avec des tentacules et des trucs vraiment pas rassurant. Je le mets immédiatement dans la pile “nope”. Moi et les jeux d’horreur, c’est non, point. Je déteste ça de base, par principe. J’apprends ensuite que c’est le nouveau Housemarque, devs de Super Stardust, Dead Nation, Resogun et Nex Machina entre autres, et je tique un peu. J’adore les prods Housemarque, derniers dev qui ont toujours revendiqué l’arcade sur le bannière bien haut et fort. Mais vu des premières images, ça ressemblait plus à un reniement qu’autre chose. Et les preview parlant d’une difficulté Dark Soulesque on finit de mettre le cercueil sous terre pour moi. Donc, jeu enterré, on en parle plus.

Mais, du côté US, peu avant la sortie, d’un coup, je vois toutes mes sources sûres s’emballer. “Returnal est un chef d’œuvre” à gauche. “La première killer app de la PS5” à droite. Je regarde quelques images, et oui, c’est magnifique, soit, et le gameplay n’est pas du tout ce à quoi je pensais, plus proche du Bullet Hell que de Outlast. Et on m’envoie une clé. Et je me dis “oh, et puis merde”. Mez le voit et fait “tu sais quoi, je vais l’essayer vite fait”.

Et une bonne heure après on était tous les deux sûrs d’avoir mis le doigt dans un des meilleurs jeux jamais sorti.

J’ai fini Returnal. A 100%. Déjà, pour ceux d’entre vous qui me connaissent un minimum, vous savez que c’est rare. Pour un jeu qui se tape une telle réputation de difficultée, c’est même unique. J’ai vu la vraie true final ending, je suis mort d’innombrables fois, et même aujourd’hui, il m’arrive de le relancer de temps en temps, tenter une partie dans la tour infinie rajoutée y’a quelques mois juste pour rappeler de ce goût, juste pour reprendre ma petite claque derrière la tête. Le plus impressionnant c’est la somme de tout, dans ce jeu. Le scénario tout d’abord, ce qui m’a le plus surpris. Cryptique mais profond, mélancolique, sombre, se dévoilant dans des scènes à la première personne qui jouent avec beaucoup d’intelligence avec les attentes et références. L’ambiance musicale est absolument extraordinaire, avec entre autres un boss fight musical qui est ma séquence de l’année sans hésiter. Le gameplay est incroyablement équilibré, rapide, nerveux, brutal, à fond sur le risque/récompense, dur sans être injuste avec une progression très visible entre les runs et la mécanique de “rogue like” expliquée et totalement justifiée ingame, ce qui permet de jamais casser l’immersion. Les graphismes, absolument magnifiques. Le level design des salles qui récompense la réactivité, d’apprendre son environnement et d’exploiter tout son arsenal. Des armes qui ont toutes leurs avantages et leur subtilité, une héroïne extraordinaire, middle agged et assumée entant que tel, avec ses forces, ses faiblesses et ses foulures, des ennemis retors, des boss d’anthologie absolue…

Je pourrais encore faire trois pages sur pourquoi Returnal est un des meilleurs jeux vidéo mais on va résumer ça simplement. Jouez à Returnal. Si vous avez une PS5, jouez y maintenant. Si vous n’en avez pas, trouvez quelqu’un qui en a une, invitez vous chez lui et jouez y. Si vous ne connaissez personne qui en a, espérez qu’il sorte effectivement sur PC. Et jouez y.


Et là c’est le moment où je dis “j’espère que 2022 sera meilleur que 2021” normalement, mais… Disons qu’on a déjà la réponse à cette question. Alors plutôt que de faire 45 minutes de rond de jambes dans le vide, je vais plutôt m’engager à terminer le top 2022 avant, disons, juin 2023 déjà et ce sera pas mal. Merci d’avoir lu ce long pavé, merci de me soutenir et de me supporter au propre comme au figuré et à très, très vite pour les 30 jeux de cette année.

Aelthan Ferragun